Une personne qui s'est remise d'un infarctus du myocarde doit reprendre le sport ou s'y mettre, plutôt que de rester inactive, montre une étude présentée jeudi devant la Société européenne de cardiologie.
"Devenir plus actif physiquement après un infarctus du myocarde divise par deux le risque de mourir dans les quatre ans qui suivent", a calculé l'auteur d'une étude sur le sujet, le professeur de médecine Örjan Ekblom.
Cette observation est issue du suivi de plus de 22.000 Suédois, âgés de 18 à 74 ans, dans les années qui ont suivi un infarctus.
"Il est bien connu que les personnes physiquement actives ont moins de risque d'avoir une attaque cardiaque et plus de chances de vivre longtemps", a rappelé M. Ekblom, de l'École des sciences du sport et de la santé de Stockholm.
"Cependant, nous ne connaissions pas l'incidence de l'exercice physique sur les gens après une attaque cardiaque", a-t-il ajouté.
En moyenne, dans les quatre ans suivant l'infarctus, la mortalité a été de 2,82% par an chez les personnes qui n'avaient pas d'activité physique et ont persisté, contre 1,14% par an chez celles qui ont "augmenté leur activité physique".
La mortalité la plus faible a été constatée chez les personnes qui faisaient déjà du sport et ont continué (0,75% par an), nettement moins élevée que chez ceux qui ont "réduit leur activité physique" (1,27% par an).
"Faire de l'exercice physique deux fois ou plus par semaine devrait être automatiquement recommandé aux patients qui ont souffert d'une attaque cardiaque", a estimé M. Ekblom, cité dans un communiqué de la Société européenne de cardiologie, qui tenait un congrès sur la prévention cardiovasculaire à Ljubljana.
Cependant, a-t-il ajouté, "il faudrait plus de recherches pour découvrir s'il y a un type d'activité physique qui serait particulièrement bénéfique".