Un nouveau capteur a été installé cette semaine à Zeebrugge afin d'identifier les substances rejetées par les navires et d'en mesurer la quantité. Cela doit permettre de sanctionner plus efficacement ceux qui ne respectent pas les règles et de renforcer la législation internationale sur l'azote, se félicite mardi le SPF Mobilité et Transport.
L'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, soit 200.000 navires par an, longe la partie belge de la mer du Nord. Les émissions de ces navires, qui contiennent du gaz à effet de serre, de l'azote, du soufre et des particules fines, peuvent provoquer des problèmes respiratoires, des problèmes pulmonaires et même des décès prématurés.
Afin de minimiser ces conséquences, une zone de faibles émissions a été créée au-dessus de la mer du Nord, avec des exigences strictes.
Pour vérifier que celles-ci soient respectées, il n'y avait jusqu'à présent que deux options: des contrôles dans les ports et un avion renifleur. Les deux méthodes prenant du temps, tous les navires ne peuvent donc pas être contrôlés.
Le nouveau capteur, provisoirement installé au centre de contrôle du trafic de la chaîne radar de l'Escaut à Zeebrugge, déménagera à terme dans une éolienne. Le dispositif permet de surveiller les émissions des navires qui passent sept jours sur sept, à une distance de 10 km. En cas de dépassement des normes, les navires pourront être contrôlés spécifiquement à l'aide d'avions renifleurs ou à bord. La DG Navigation espère que le capteur aura également un effet dissuasif.
Le système livrera en outre des informations sur les polluants les plus émis et la part jouée par les navires dans la pollution de l'air des côtes. Ce qui sera utile à la DG Navigation pour plaider en faveur d'une politique plus forte au niveau international.