Manque de sommeil, désalignement circadien et risque de diabète

Manque de sommeil, désalignement circadien et risque de diabète

[Unité de Recherches en Neuropsychologie et Neuro-imagerie Fonctionnelle, au Centre de Recherche en Cognition et Neurosciences (CRCN) et à l’ULB Neurosciences Institute (UNI), Université Libre de Bruxelles (ULB), Bruxelles]   Cet article s’intéresse aux conséquences négatives sur la santé, en particulier sur le risque de diabète, en cas de sommeil généralement trop court. Ainsi, une durée de sommeil trop courte entraîne un plus grand risque de développer un diabète de type 2. Les études épidémiologiques sont en accord avec ces données: deux méta-analyses incluant des études prospectives indiquent que dormir trop peu (moins de 6-7 heures par nuit) est associé à un risque plus élevé de développer un diabète. Les horaires de sommeil irréguliers, tels que ceux rencontrés dans le travail à temps posté, entraînent non seulement un manque de sommeil mais aussi un «désalignement circadien», c’est-à-dire une désynchronisation interne qui pourrait donc aggraver le risque de développer un diabète associé à une restriction de sommeil. Les mécanismes hypothétiques sont cités. La question de savoir si l’intervention inverse, c’est-à-dire augmenter son temps de sommeil, peut avoir des effets bénéfiques sur le risque de diabète n’est pas complètement résolue. L’étape suivante est de tester les effets potentiels d’un sommeil adapté chez des patients pré-diabétiques et/ou diabétiques.   Published ahead of print.

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