Une greffe de poumon sur un patient qui présentait une insuffisance respiratoire aigüe due au virus du Covid-19 a été réalisée le 1er novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de -Seine), selon lequel c'est la première en France.
Le patient, initialement pris en charge dans le service de réanimation au CHU de Lille, avait développé une forme gravissime de l'atteinte respiratoire responsable d'une "destruction quasi complète de ses deux poumons", indique l'établissement de la région parisienne dans un communiqué.
Malgré une prise en charge optimale de plusieurs semaines dans son centre d'origine, l'état du patient n'a montré aucun signe d'amélioration, rendant ainsi une transplantation pulmonaire nécessaire.
"Le choix d'avoir recours à cette thérapeutique ultime et exceptionnelle n'est pas simple et est soumis aux résultats de nombreux examens complémentaires concordants", indique le professeur Edouard Sage, responsable du programme de transplantation pulmonaire à l'hôpital Foch, cité dans le communiqué.
"Ces derniers ont pour objectif de déceler les potentielles contre-indications qui provoqueraient l'échec de ce programme lourd" souligne-t-il. Cette "première greffe pulmonaire en France" pour un malade du Covid s'est parfaitement déroulée. "Il faut cependant rester prudent, car la récupération d'un patient transplanté pulmonaire est souvent longue et parfois difficile", selon le spécialiste.
L'hôpital Foch avait réalisé sa 1000e greffe pulmonaire le 14 mai.
En juin, l'hôpital Northwestern de Chicago aux Etats-Unis avait annoncé avoir fait la première double greffe de poumon américaine sur un malade du Covid. Il s'agissait d'une femme d'une vingtaine d'années, auparavant en bonne santé, dont les poumons avaient été détruits de façon "irréversible" par le Covid-19. L'opération avait duré 10 heures.
C'était la première greffe de ce type aux États-Unis, mais pas dans le monde, des médecins chinois ayant réalisé une double greffe en mars sur une femme sexagénaire.