Des chercheurs de l'Université de Liège ont identifié comment des environnements dits pro-allergiques agissent de la même manière sur le système immunitaire pulmonaire afin d'induire le développement de l'asthme allergique, indique un communiqué de l'ULiège.
La hausse fulgurante du nombre de cas d'asthme ces dernières décennies est due à des changements majeurs de notre environnement (hygiène excessive, pollution de l'air ambiant ou encore infections virales respiratoires). Mais jusqu'ici le mécanisme par lequel ces environnements particuliers induisent le développement de l'asthme était inconnu.
L'équipe des professeurs Thomas Marichal et Fabrice Bureau a mis le doigt sur un acteur totalement inattendu qui représente un dénominateur commun aux différents environnements pro-allergiques: des neutrophiles particuliers (des cellules immunitaires innées particulières) sont recrutés dans le poumon et sont responsables de la sensibilisation allergique et du développement de l'asthme.
Les tests menés sur des souris ont montré que des neutrophiles, une fois dans le poumon, libèrent leur ADN, provoquant une inflammation propice au développement d'une réponse allergique telle que l'asthme. Mais lorsque les souris exposées aux environnements pro-allergiques sont traitées avec des composés empêchant le recrutement de ces neutrophiles ou la libération de leur ADN, les souris sont protégées contre le développement de la maladie.
Une étude récente a identifié ce même type de neutrophiles particuliers dans le sang d'une population d'agriculteurs américains.
Cette découverte, basée sur une étude publiée dans la revue Nature Immunology, permet d'envisager de nouvelles options thérapeutiques dans la prévention et le traitement de l'asthme allergique.