Arrêt cardiaque chez un sportif de 23 ans : "Nous exigeons trop de nos jeunes coureurs" (Tom Teulingkx)

Tom Teulingkx, le président de l'association SKA, qui regroupe médecins sportifs et évaluateurs, tire la sonnette d'alarme après le décès du coureur cycliste Jimmy Duquennoy (23). "Nous devons vraiment nous demander: à quelle intensité pouvons-nous laisser nos jeunes coureurs s'entrainer?", s'interroge-t-il dans Het Nieuwsblad et De Standaard lundi.

Le coureur professionnel Jimmy Duquennoy a été victime d'un arrêt cardiaque. Les secours sur place n'ont rien pu faire pour sauver le sportif de 23 ans devenu professionnel en 2016 au sein de l'équipe Wallonie-Bruxelles-Group Protect, puis WB-Aqua Protect-Veranclassic.

"Cela commence à devenir une tendance", regrette M. Teulingkx, à augmenter "l'effort en volume, intensité et fréquence" tant dans les compétitions que lors de séances d'entraînement, signale-t-il.

M. Teulingkx, qui est aussi membre de la commission médicale pour l'association cycliste belge, souhaite qu'une enquête soit menée pour évaluer l'impact de l'entrainement intensif des jeunes cyclistes.

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Derniers commentaires

  • Michel CERFONTAINE

    20 octobre 2018

    La mort subite du jeune sportif.
    Une partie de la population (1 personne /1000) est porteuse de gênes responsables de cardiopathies potentiellement mortelles dont l'expression phénotypique n'apparaîtra que s'ils effectuent une activité sportive intensive. Ces cardiopathies sont généralement asymptomatiques et le premier symptôme peut être une mort subite. Nous devons dépister ces cardiopathies car 89% de celles ci sont détectables à l'ECG de repos. Les recommandations européennes, françaises, italiennes, du COIB, .... vont dans ce sens.
    Ce n'est pas l'entraînement qui est responsable mais bien l'entraînement sur un coeur fragile qui ne peut le tolérer.
    Lors du même week end, un coureur professionnel français (Mr Turgis) est déclaré inapte à la pratique sportive intensive par l'équipe de Rennes du Professeur Carré, grand défenseur de ce dépistage.
    Malheureusement de l'autre côté de la frontière, Jimmy Duquennoy décède dans une communauté Wallonie Bruxelles où son Ministre des Sports a rejeté ce type de dépistage et où les suivis sont réalisés par des tests à l'effort sans électrocardiogramme par des personnes non formées et non compétentes.
    Que serait il advenu si Jimmy avait été soumis à ces règles françaises strictes de dépistage comme Turgis ? si la commission de la prévention des risques dans le sport avait accepté de suivre les recommandations internationales ?
    Nous avons actuellement suffisamment d'éléments probants pour imposer un suivi médical codifié, précis et régulier et ainsi protéger nos athlètes en réduisant le risque de mort subite à l'effort.