L'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) lance une campagne de sensibilisation à partir de lundi sur les risques liés au radon, deuxième cause de cancer du poumon en Belgique, après le tabac. Jusqu'au 31 décembre, les Belges pourront se procurer un détecteur pour mesurer leur exposition au radon.
Inodore, incolore et insipide, le radon est un gaz radioactif naturellement présent dans les sols et les roches. Depuis le sous-sol, il peut s'infiltrer dans n'importe quel bâtiment par les fissures, les équipements sanitaires ou encore les approvisionnements d'eau. Lorsqu'il est inhalé, il atteint les poumons et irradie les tissus, ce qui peut les endommager et provoquer un cancer.
En Belgique, pour des raisons liées à la nature du sous-sol, le sud du pays est plus touché par le radon que le nord. Or, des études récentes démontrent que le risque de cancer pulmonaire augmente déjà à partir d'une concentration en radon de 100 Becquerel par mètre cube (Bq/m³), un niveau que l'on est susceptible de rencontrer sur l'ensemble du territoire.
Selon les estimations, 36.000 bâtiments seraient concernés par une concentration trop élevée en radon.
Le seul moyen de savoir si l'on est exposé est d'utiliser un détecteur. Celui-ci doit être placé dans la pièce la plus fréquentée de la maison. La mesure s'effectue pendant trois mois, au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse.
Du 1er octobre au 31 décembre, les Belges pourront commander un détecteur de radon via le site web www.actionradon.be pour un coût de 20 euros, comprenant l'analyse et l'aide éventuelle à la remédiation.
Pour diminuer la concentration de radon, le premier réflexe à adopter est d'aérer son habitation. Une bonne qualité de l'air intérieur est primordiale pour la santé. Le manque de ventilation, particulièrement pendant la période froide de l'année, contribue à augmenter significativement la concentration en radon.
Plus d'informations sur www.actionradon.be ou www.afcn.fgov.be.