Le lieu de travail peut avoir une influence positive sur la santé cardiovasculaire des travailleurs, notamment sur la tension artérielle, le poids et le taux de cholestérol, selon une étude de l'Institut de Médecine Tropicale (IMT) d'Anvers et de la Tufts University de Boston. La recherche a été publiée dans le journal scientifique "The Lancet Public Health".
"Après une longue période de télétravail, nous retournons peu à peu sur notre lieu de travail. Il n'est pas surprenant que l'endroit où nous passons la plupart de nos journées de semaine puisse affecter notre état physique et mental. Mais notre environnement de travail offre également une occasion en or de promouvoir la santé, comme nos chercheurs l'ont démontré pour la première fois en évaluant de manière approfondie l'impact des programmes de bien-être au travail sur un large éventail de facteurs liés au mode de vie et d'indicateurs de santé cardiométabolique", expliquent les promoteurs de l'étude. "Par programme de bien-être au travail, nous entendons, par exemple, l'organisation d'activités de teambuilding et de défis de remise en forme, l'organisation de cours de yoga, la proposition de collations et de déjeuners sains et, plus généralement, la sensibilisation à l'importance d'adopter un mode de vie sain", illustrent-ils.
Les chercheurs ont passé en revue plus de 10.000 études et ont résumé et quantifié les caractéristiques et l'impact de 121 essais portant sur des programmes de bien-être au travail à composantes multiples qui ont été évalués à l'aide de modèles contrôlés.
"Nous avons maintenant des preuves concrètes de l'efficacité des programmes de promotion de la santé et nous avons identifié les éléments clés d'un programme réussi, même si les informations proviennent principalement de populations occidentales. Les maladies non transmissibles devenant un problème pressant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, nos efforts portent désormais sur l'adaptation, la mise en œuvre et l'évaluation de programmes similaires dans des contextes socio-économiques plus larges", a déclaré le professeur José L. Peñalvo, chef de l'unité des maladies non transmissibles à l'IMT.