L’insuffisance cardiaque (IC) est une maladie chronique grave et évolutive provoquée par l’incapacité du cœur à assurer sa fonction de pompe. Dans près de la moitié des cas, la fraction d’éjection ventriculaire gauche est préservée. On parle alors d’IC à fonction préservée (ICFP). Plusieurs études épidémiologiques ont montré que la prévalence de l’ICFP augmente à un taux alarmant d’environ 1% par an depuis les 2 dernières décennies. Sa prévalence pourrait même dépasser celle de l’ICFR (IC à fonction réduite) et devenir la forme prédominante d’IC dans le futur. Alors que les patients souffrant d’ICFP ont un pronostic global et un déclin fonctionnel similaires à ceux des patients atteints d’ICFR, la physiopathologie de cette entité reste mal connue. Le diagnostic d’insuffisance cardiaque à fonction préservée est souvent difficile à poser et repose sur l’intégration de nombreuses variables. L’échocardiographie et le dosage des peptides natriurétiques y jouent un rôle prépondérant. Les résultats des études mettent en évidence les limites des traitements actuels et justifient la poursuite des recherches pour mieux comprendre les différences entre la physiopathologie de ce syndrome et celui de l’IC à fonction ventriculaire gauche réduite. Une identification précoce des patients à risque reste primordiale. Outre les coûts, l’ICFP met également un lourd fardeau sur la qualité de vie des patients (principalement des personnes âgées), avec une perte d’autonomie et l’inconfort des hospitalisations répétées.
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