Imec, hub belge de recherche et développement en nanoélectronique et technologie digitale, a développé un nouveau dispositif médical pouvant dépister la raideur artérielle. Une étude de faisabilité clinique effectuée pour tester cette invention a montré que l’outil donne des résultats comparables à des techniques plus invasives, complexes et couteuses.
La raideur artérielle est une conséquence de la dysfonction de l’endothélium vasculaire lors de l’athérosclérose ; il s’agit d’un facteur de risque de troubles cardiovasculaire très peu mesuré par les cliniciens en pratique courante chez la majorité des patients, puisqu’il est difficilement mesurable. Mis à part les techniques invasives, la technique non invasive principale à l’heure actuelle est la vasodilatation de l’avant-bras, mais est couteuse et compliquée à réaliser. Néanmoins, la détection précoce des signes reflétant un risque cardiovasculaire reste un défi majeur de santé publique.
C’est pourquoi, CARDIS, le nouveau dispositif proposé par la société Louvainiste Imec offre de nouveaux espoirs pour les cliniciens et les patients. Propulsé notamment par Roel Baets, program leader de Imec et professeur de photonique à l’Université de Gand, le dispositif utilise une puce au silicium photonique (transformant une information optique en électronique) pour performer une vibrométrie Doppler par laser.
En pratique, cette mesure pourrait être prise par du personnel paramédical en pointant une région de peau correspondante au passage d’une artère (par exemple, le cou en relation avec l’artère carotide) avec un laser de faible puissance inclus dans le dispositif.
Ce dernier a été mis à l’épreuve dans une étude de faisabilité comptant 100 patients et les résultats obtenus sont comparables à ceux de techniques de mesure plus compliquées ou couteuses.
L’étude de faisabilité sera probablement répétée et élargie à un plus grand nombre de patients, offrant un nouvel espoir dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires.