Le développement du syndrome métabolique est directement dépendant de certains paramètres de qualité de vie, notamment de la qualité du mode alimentaire. Une étude sur des femmes afro-américaines d’âge moyen à âgé (45 à 65 ans).
Les recommandations de prise en charge de l’obésité placent les interventions hygiéno-diététiques en première ligne. Mais celles-ci ne réduisent le poids corporel que de 3 à 5% en un an, et la reprise de poids est plus la règle que l’exception. La chirurgie bariatrique est efficace, mais appropriée essentiellement en cas d’obésité sévère ou présence de complications significatives telles que le diabète. La pharmacothérapie est un complément à l’intervention hygiéno-diététique et peut aider à combler l’écart d’efficacité entre les règes hygiéno-diététiques et la chirurgie.
L’épidémie mondiale d’obésité est parallèle à une augmentation d’incidence des cancers épithéliaux les plus communs (sein, côlon et rectum, prostate). Pour l’expliquer, il faut se rappeler que les cellules épithéliales ont une fonction de barrière et doivent être constamment réapprovisionnées pour être efficaces, ce qui implique un renouvellement rapide des cellules tout au long de la vie et la présence d’une accumulation des mutations naturelles avec le vieillissement.
L’incidence de l’obésité augmente régulièrement, partout dans le monde, avec son cortège de comorbidités cardiovasculaires ou métaboliques. Simultanément, les études épidémiologiques ont montré que la durée moyenne du temps de sommeil diminue progressivement. Or, les données épidémiologiques et de laboratoire soulignent toutes l’association entre une durée de sommeil insuffisante ou courte et le risque d’obésité, la prise de poids étant liée à une modification des taux circulants des hormones impliquées dans le comportement alimentaire, la faim et la satiété.
Si la mortalité et les complications postopératoires immédiates semblent avoir atteint des taux très faibles (0,1% et 5%, respectivement), l’ampleur des risques de la chirurgie bariatrique à long terme méritait une évaluation détaillée. Pour ce faire, une équipe française a recensé sur une période de 7 ans les effets indésirables tardifs après sleeve gastrectomy (SG) ou gastric by-pass (GBP).
L’obésité est communément attribuée à un déséquilibre entre apport calorique et dépense énergétique, mais un ensemble croissant de preuves souligne la contribution d’autres facteurs dans l’épidémie d’obésité, à savoir les obésogènes, des produits chimiques qui subsistent dans l’air que nous respirons ou les aliments que nous consommons et qui perturbent le fonctionnement hormonal. Ainsi, l’exposition des animaux de première génération (F0) au tributylétain (TBT) tout au long de la grossesse et de l’allaitement prédispose les mâles F4 de ces animaux traités à l’obésité lorsqu’ils sont confrontés à un régime alimentaire plus gras.
La FDA a approuvé un nouveau «medical device» pour les personnes en surpoids ou obèses (BMI entre 25 et 40), commercialisé sous le nom de Plenity®.
Le remplacement des sucres par des édulcorants est potentiellement intéressant, car il promet de réduire la contribution des sucres à l’apport calorique quotidien et de diminuer ainsi le risque de prise de poids. Toutefois, les preuves des effets des édulcorants sur la santé sont contradictoires.
La metformine pourrait favoriser une perte de poids durable, mieux que ne le ferait une intervention intensive sur le mode de vie, suggère un suivi du Diabetes Prevention Program (1).
L’obésité est un problème de santé publique majeur. Considérant que de nombreux patients obèses devront faire face à cette maladie chronique à vie, la recherche doit s’orienter vers le développement de stratégies pour aider les patients à vivre au mieux avec leur obésité tout en protégeant leur santé...
La lorcasérine est ce qu’on appelle communément un coupe-faim. Le programme CAMELLIA-TIMI 61 a suggéré sa sécurité cardiovasculaire. Les données présentées à l’EASD indiquent qu’elle a également un impact positif chez les patients prédiabétiques et diabétiques.
Qu’attendre de la dérivation gastrique en Y-de-Roux chez les patients diabétiques de type 2 obèses? Apparemment beaucoup…
L’augmentation de la prévalence du diabète et de l’excès pondéral est associée à une augmentation de la prévalence des cancers qui leur sont attribués.
De plus en plus d’études démontrent l’existence de liens entre l’asthme et l’obésité. La prévalence mondiale de ces deux pathologies chroniques n’a cessé d’augmenter ces dernières décennies, l’obésité touchant des populations de plus en plus jeunes. Outre l’effet mécanique de l’obésité, son statut inflammatoire chronique insidieux provoque des lésions tissulaires pulmonaires sous l’influence d’éléments génétiques et épigénétiques favorisants...
Contrairement à ce qu'avaient pu suggérer les résultats de certaines études, même lorsqu'ils ne s'accompagnent pas de désordres métaboliques, le surpoids et l'obésité ne sont pas sans risque.
Mettre à profit les médias sociaux et les appareils mobiles pour aider les jeunes obèses à perdre des kilos… L’idée ne semble pas mauvaise, mais qu’en attendre?
Le diabète de type 2 est un facteur de risque indépendant connu de déclin cognitif et le rôle précoce de l'insulinorésistance dans cette atteinte cognitive est soupçonné depuis longtemps.
L'aptitude des régimes de type méditerranéen à abaisser le cholestérol-LDL est bien connue, mais ne permet pas d'expliquer la totalité des bénéfices qui leur sont attribués. Un travail mené sur un échantillon de l'étude PREDIMED (Prévention par la Diète Méditerranéenne) apporte de nouveaux éléments contributifs.
Une étude animale montre qu'il n'y a pas que la quantité de sucre consommée (et donc le nombre de calories) qui a une influence sur la santé. Le type de sucre intervient également.
Les enfants souffrant d'asthme sont plus susceptibles de devenir obèses que les enfants qui n'ont pas d'asthme.
La chirurgie bariatrique améliore rapidement la dysfonction érectile et les symptômes du bas appareil urinaire.
Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques présentent souvent une insulinorésistance dont la cause reste mal déterminée. Il est en revanche acquis que cette insulinorésistance joue un rôle majeur dans la genèse des anomalies métaboliques qui sont fréquemment observées chez ces femmes et qui représentent un part majeure du fardeau médical en relation avec ce syndrome.
Une étude a eu pour objectif de déterminer l’association entre l’indice de masse corporelle durant l’adolescence tardive et la mortalité due au diabète en milieu de vie. Inquiétant.
Une équipe de Corée du Sud a recherché d'une part une éventuelle corrélation entre présence d'un syndrome métabolique et existence de manifestations infra-cliniques d'athérosclérose et d'autre part l'influence de la forme physique des individus sur cette corrélation.
L’impact de l’obésité infantile sur l’asthme est différent selon qu’il s’agit du contrôle de la maladie ou du risque d’exacerbations.
Le risque cardio-métabolique accru observé chez les jeunes adultes avec antécédents de prématurité est toujours présent durant leur quatrième décennie.
Le fait qu'il y ait une part génétique dans certaines obésités ne signifie pas que les efforts sur le plan de l’alimentation et des activités physiques soient vains.
Les relations entre la sédentarité et le profil métabolique des femmes enceintes sont obscures. Difficile de s’en servir comme argument irréfutable pour promouvoir l’activité...
Le concept d'obésité métaboliquement saine est dans l'air depuis une quinzaine d'années, mais son existence même est de plus en plus remise en question et une récente étude menée avec toute la rigueur scandinave ne va certainement pas arranger les choses.
Une addition salée attend à l’âge adulte les ados qui ont décidé de capitaliser les kilos.
Chez les femmes obèses, une diminution de poids avant un traitement pour trouble de la fertilité n’a pas d’impact sur la probabilité de grossesse.
Des travaux menés sur des rats contredisent l'idée très répandue que la ghréline, communément appelé ‘hormone de la faim’, stimule l'appétit.
Il semble que cela varie selon que l’obésité est généralisée ou abdominale.
Avez-vous une idée précise et chiffrée de l’impact des kilos superflus à l’adolescence sur la mortalité cardiovasculaire à l’âge adulte? Les auteurs d’une étude publiée dans le New England Journal of Medicine se sont posé la question.
L'existence d'un syndrome métabolique n'est pas seulement délétère sur le plan cardiovasculaire, elle est également associée à un surcroît de problèmes cognitifs.
Des chercheurs révèlent que la protéine BAHD1, dont le rôle physiologique était jusqu'ici inconnu, participe aux mécanismes de régulation du taux de cholestérol et de la prise de poids, en contrôlant l'expression de certains gènes par des phénomènes épigénétiques.
Fini le temps où le patient BPCO type était un sujet plutôt maigre, voire dénutri et ayant une masse musculaire réduite. Le diagnostic étant désormais posé plus tôt dans le cours évolutif, nombre de patients ont en réalité un IMC normal et il existe même une augmentation de la prévalence des sujets obèses.
Les données prospectives à 3 ans montrent que la chirurgie bariatrique a un effet bénéfique sur le poids, entre autres…
L’évolution de l’indice de masse corporelle après une première grossesse est corrélée au risque d’enfant mort-né lors d’une grossesse ultérieure. Elle influence également la mortalité infantile.
Contrôler la pression artérielle systolique et aider à conserver ou retrouver une taille de guêpe sont les meilleurs moyens de prévention à mettre en œuvre.
Eléments de réponse…
[Katrien Benhalima 1, Karolien Robyns 1, Paul Van Crombrugge 2, Natascha Deprez 2, Bruno Seynhave 3, Roland Devlieger 4, Johan Verhaeghe 4, Chantal Mathieu 1, Frank Nobels 2 - 1. Service d’Endocrinologie, UZ Leuven; 2. Service d’Endocrinologie, OLV Ziekenhuis Aalst-Asse-Ninove; 3. Service de Gynécologie-Obstétrique, OLV Ziekenhuis Aalst-Asse-Ninove; 4. Service de Gynécologie-Obstétrique, UZ Leuven] Le diabète gestationnel (DG) est associé à un risque accru de complications maternelles et périnatales. Un contrôle rigoureux de la glycémie pendant la grossesse permet de réduire ce risque. Dans un premier temps, le traitement du DG consiste en une adaptation du régime alimentaire et une augmentation de l’activité physique. L’insuline reste le traitement privilégié pour le DG si les mesures d’hygiène de vie seules ne suffisent pas pour parvenir à un bon contrôle de la glycémie. Nous devons recueillir davantage d’informations sur les différences de complications liées à la grossesse entre les femmes souffrant de DG qui sont traitées par insuline et celles dont le traitement repose sur un changement de régime, mais aussi sur le profil des patientes qui ont besoin d’insuline... Published ahead of print.
En matière de prévention de l'obésité de l'adulte, il n'est jamais trop tôt pour bien faire. Les 1.000 jours qui suivent la conception, soit 270 jours de grossesse + 365 x 2 pour les deux premières années post-natales, constituent une période clef pour intervenir efficacement.
Il suffit pour s'en convaincre de prendre connaissance des résultats émanant de la Dunedin Study qui a suivi une cohorte de naissance de 975 individus...
Chez l’enfant et le jeune adulte, le degré d’obésité est corrélé au risque cardiométabolique.
La résistance à l’insuline pourrait constituer un mécanisme protecteur chez les sujets obèses ayant une glycémie à jeun normale.
Le bénéfice de la procédure sur l’excès pondéral et le diabète peine à se maintenir…
… et je te dirai quel est ton risque de diabète et de maladie coronaire.
L’épidémie de ‘diabésité’, ou obésité accompagnant un diabète, a conduit Obama à débloquer des moyens financiers importants pour lutter contre ce fléau. Parmi ces moyens, une importante contribution a été octroyée conjointement à l’American College of Cardiology, l’American Heart Association et l'Obesity Society afin d’établir des recommandations applicables en médecine générale. Published ahead of print.
Le seul traitement efficace de l’obésité morbide – définie par un IMC > 40, ou par un IMC > 35 avec comorbidité – est la chirurgie. Celle-ci permet en outre de guérir le diabète de type 2 dans un pourcentage non négligeable de cas (1). Mais la chirurgie n’est pas dépourvue d’effets secondaires, en particulier le dumping syndrome, une complication trop souvent négligée selon le Pr Guy Boeckxstaens (KU Leuven) et dont les symptômes vasomoteurs conduisent souvent le patient chez le cardiologue*. * Boecxstaens G. How to treat complications following bariatric surgery? UEGW 2012. Abstract#IP071.
Plusieurs études publiées dans le New England Journal of Medicine ont été consacrées aux corrélations entre la consommation de boissons sucrées et le poids corporel. Les influences génétiques et l’impact des boissons aux édulcorants artificiels faisaient partie des éléments étudiés.
L’obésité juvénile est-elle liée à une différence dans la perception des saveurs?
VCP Vol. 30 N° 1
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