Selon le réseau belge de surveillance des pollens et des spores fongiques (AirAllergy.be), géré par l'institut Sciensano, on n'avait encore jamais mesuré une telle quantité de pollen dans notre pays que durant la saison pollinique écoulée.
Si la saison pollinique 2018 est un record absolu, c'est à cause de la météo, précise mardi Florence De Bock, du service Mycologie & Aérobiologie au sein du centre fédéral de recherche Sciensano. "Au printemps, nous avons très tôt eu un temps très chaud, ce qui favorise la propagation des pollens", indique-t-elle. Dans la même logique, avec le réchauffement climatique, on s'attend à ce que la situation s'aggrave encore à l'avenir, une mauvaise nouvelle pour les allergiques. "Avec le réchauffement, la saison de croissance et de floraison de nombreux arbres et plantes a tendance à s'allonger de plus en plus, ce qui fait qu'on a du pollen plus tôt dans l'air, et plus longtemps."
Le réseau belge de surveillance des pollens et des spores fongiques, créé en 1974, comporte actuellement cinq stations de mesures en activité, à Bruxelles, au Coq, à Genk, Marche-en-Famenne et Tournai. Les mesures du pollen s'arrêtent fin septembre, quand la saison de ces allergènes est terminée. Elle reprend en janvier. Les mesures de concentrations en spores fongiques présentes dans l'air se poursuivent quant à elles jusque fin novembre.
Les pollens proviennent de différentes sources, des arbres (noisetiers, peupliers, chênes, etc.) et des graminées et autres plantes herbacées. Les mesures sont communiquées en quantité de grains récoltés par mètre cube d'air.
Pour les pollens de chênes, un pic de 1.084 grains par mètre carré a été observé cette année, le bouleau a aussi atteint des sommets avec jusqu'à 2.892 grains/m³.