Une étude clinique sur des implants sous-cutanés dérivés de cellules souches montre pour la première fois que les cellules bêta productrices d'insuline qui y sont formées permettent de stabiliser la glycémie chez les patients diabétiques de type 1, indique mardi l'UZ Brussel dans un communiqué. Nature Biotechnology a publié ce même jour les résultats de cette étude multicentrique menée en collaboration avec le Diabetes Research Center de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'UZ Brussel.
Concrètement, chez trois patients sur dix, les implants ont assuré la production d'insuline jusqu'à la fin de l'étude, 12 mois plus tard. La production d'insuline ét ait suffisante pour atténuer les fluctuations importantes de la glycémie.
"Chez sept patients, nous n'avons pas constaté ces effets. L'analyse des implants a indiqué comment le résultat pourrait être amélioré avec un effet chez un plus grand nombre de patients", explique Bart Keymeulen, professeur à la VUB et chef de service de la Clinique du diabète de l'UZ Brussel.
Le diabète de type 1 peut apparaître à tout âge. C'est la forme la plus courante de diabète chez les moins de 40 ans. La maladie provoque une perte massive de cellules bêta dans le pancréas, ce qui empêche la production d'insuline. Le traitement consiste à administrer de l'insuline, mais cela n'exclut pas le risque de complications.
La transplantation de cellules bêta est considérée comme un traitement permettant de guérir le diabète de type 1. Cette possibilité a déjà été démontrée dans des études au cours desquelles des cellules bêta du pancréas d'un donneur ont été transplantées dans le foie de patients. En raison de la pénurie d'organes de donneurs, l'application de cette option est toutefois très limitée. Les implants dérivés de cellules souches humaines pourraient apporter une solution à cette pénurie, car celles-ci sont produites à grande échelle en laboratoire.