L'indice de masse corporelle (IMC) ne suffit pas pour déterminer si une personne est en surpoids, souligne un article scientifique publié mardi dans la revue britannique The Lancet. Le tour de taille ou une mesure directe de la graisse devraient également être pris en compte, recommandent les auteurs.
Pour calculer l'IMC, on divise le poids (kg) par la taille (m) au carré. Actuellement, une personne d'origine européenne dont l'IMC est égale ou supérieur à 25 est considérée comme en surpoids, et obèse si cet indice dépasse 30. Selon cet instrument de mesure, une personne très musclée peut donc être classée à tort dans la catégorie de l'obésité, t andis qu'un individu présentant un IMC normal peut en réalité avoir une quantité excessive de graisse abdominale, "ce qui est dangereux", illustre mercredi l'association belge d'étude de l'obésité, Baso.
Un IMC normal ne signifie donc pas qu'une personne est en bonne santé. Certaines personnes ont ainsi tendance à stocker un excès de graisse dans et autour de leurs organes tels que le foie ou le cœur. Ce qui est plus problématique que d'avoir trop de graisse directement sous la peau dans les bras ou les jambes, par exemple, explique Robert Eckel, de l'Université du Colorado et co-auteur de cet article.
Pour détecter une accumulation de graisse autour des organes, qui passe inaperçue avec l'IMC, d'autres paramètres doivent être pris en compte en plus de l'IMC, suggèrent les experts: le tour de taille (périmètre ombilical), le rapport tour de taille-hanches ou le rapport tour de taille-taille, voire une mesure directe de la graisse corporelle.
"L'indice de masse corporelle reste un outil simple et utile pour signaler un problème de poids potentiel, mais il doit être complété par d'autres paramètres pour déterminer l'impact clinique et personnel de l'obésité", résume la Baso.
