Le congrès a eu lieu les 13 et 14 février.
Cette année et à la satisfaction de beaucoup, sinon de tous, le congrès annuel de la Société Belge de Cardiologie s’est tenu au Heysel. Le thème retenu était l’onco-cardiologie, ce nouveau champ médical qui a pour but de prévenir et prendre en charge les affections cardiovasculaires chez les patients atteints de cancer, avant, pendant et après leur traitement.
Une session du congrès de la BSC était dédiée aux différences entre hommes et femmes en matière de prise en charge et de pronostic clinique des affections cardiovasculaires. Dans le cadre des atteintes coronaires, notre compatriote Sofie Gevaert de l’université de Gand a fait le point sur ce type d’infarctus qui se rencontre très préférentiellement chez les femmes (90% des cas) encore jeunes (médiane d’âge 50 ans).
Conséquences de la conjugaison de l’augmentation de l’espérance de vie, de l’amélioration des moyens diagnostiques et de l’accroissement de l’attention qui y est porté, le diagnostic de FA est de plus en plus fréquemment posé. Le point avec Giuseppe Boriani de l’Université de Modène et Reggio d’Emilie, Italie.
Le focus de l’exposé de notre compatriote Georges Mairesse, service de cardiologie d’Arlon, lors de la session BeHRA (Belgian Heart Rhythm Association) au cours de la première journée du congrès annuel de la BSC était la FA, trouble du rythme extrêmement fréquent, auquel de très nombreux travaux de recherche sont actuellement consacrés et pour lequel une détection précoce est de la plus haute importance.
Gregory Lip, de l’université de Liverpool au Royaume Uni, a ouvert la session BeHRA (Belgian Heart Rhythm Association) lors de la première journée du congrès de la BSC, en parlant des anomalies du rythme auriculaire découvertes chez des sujets appareillés de pacemakers ou de défibrillateurs.
Une enquête sur les pratiques en matière de prise en charge de l’insuffisance cardiaque a été menée auprès de l’ensemble des hôpitaux belges. Ses résultats ont été rassemblés sur un poster présenté au congrès de la BSC. Le Dr Troisfontaines nous en livre les principaux résultats et conclusions.
Matthias Dupont aborde toutes les questions d’actualité concernant l’insuffisance cardiaque et les nouvelles propositions thérapeutiques ainsi que l’importance des centres de référence en la matière.
Le thromboembolisme veineux requiert un traitement au long cours, mais combien de temps exactement et pour quel patient? Philippe Hainaut apporte des réponses à ces questions.
Le retour au travail après un accident cardiovasculaire n’est jamais simple, comme l’explique Johan De Sutter. Aux aspects purement médicaux s’ajoutent encore les problèmes socio-professionnels et psychologiques…
Sofie Gevaert revient sur les facteurs de risque et leur impact pronostique sur la santé des femmes. Ces dernières cumulent en plus d’autres facteurs de risque : grossesse, périménopause, etc.
Malgré une incidence importante, l’insuffisance cardiaque reste encore méconnue quant à ses spécificités. Ana Roussoulières revient sur celles-ci et plaident pour accroître la recherche dans ce domaine.
Comme l’explique Marc Claeys, la recherche a besoin de soutien. A travers la fondation crée il y a deux ans, les experts ont pu récompenser quelques lauréats, en espérant en récompenser plus l’année prochaine…
Cette question est récurrente lorsqu’il s’agit de traitement antiplaquettaire. Le ticagrelor semble le préféré depuis des années, mais le prasugrel n’est pas en reste. L’arbitre louvaniste va-t-il trancher?
Quelle est la durée idéale d’un traitement par DAPT? Peter Sinnaeve répond à cette question : traitement court ou traitement long et pour quel patient?
Quelle est la validité du paradoxe de l’obésité dans l’insuffisance cardiaque et dans la mortalité qui lui est liée? Le Dr Sibille Lejeune explique les résultats d’une étude étonnante…
De plus en plus d’outils sont désormais disponibles, depuis les montres connectées jusqu’aux dispositifs implantables. La plupart fournissent des indications fiables. On distingue cependant ceux qui rentrent dans le cadre d’un préscreening de la population générale de ceux qui sont utiles dans le screening à long terme de populations spécifiques. Dans tous les cas, l’initiation d’une anti coagulation demande une confirmation électrocardiographique.
L’ischémie doit être considérée comme le marqueur de la présence de lésions affectant la circulation coronarienne. En la matière, il faut aller au-delà de la recherche des seules lésions focales diagnostiquées à l’angiogramme. Les éventuelles lésions diffuses et altérations de la microcirculation méritent également d’être explorées, et leur retentissement, quantifié.
Afin de lutter contre les maladies cardio-vasculaires chez les patients cancéreux, la Belgian Society of Cardiology a lancé un nouveau Conseil de cardio-oncologie. Il est chargé d’informer les médecins sur la prévention et la gestion des maladies cardio-vasculaires liées aux traitements anticancéreux et à la radiothérapie. Une bourse de recherche spécifique de la Fondation Belge du Cœur a également été créée pour promouvoir la recherche dans ce domaine.
Grâce à la chimiothérapie, les chances de survie des patients cancéreux ont considérablement augmenté. Cependant, la chimiothérapie peut s’avérer toxique pour le cœur. Par ailleurs, de plus en plus de patients survivent au cancer, mais sont confrontés à des effets secondaires cardiaques après le traitement. L’importance de la prévention, du diagnostic, du traitement et du suivi de ces effets cardiovasculaires est donc considérable. Pour ces raisons, une collaboration fructueuse entre les cardiologues et les oncologues est désormais cruciale.
Les maladies cardiovasculaires et les cancers représentent les 2 principales causes de mortalité dans les pays industrialisés. Ces maladies sont davantage liées qu’on ne le pense. Le fait qu’elles partagent des mécanismes moléculaires et physiopathologiques, et donc des facteurs de risque communs n’en est qu’une des nombreuses illustrations. Le Pr Lancellotti nous en dit plus.
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