Si le vapotage est préférable au tabagisme, il n'est pas sans risque pour autant (CSS)

Si les cigarettes électroniques (e-cigarettes) présentent des risques, elles sont "clairement moins nocives que les cigarettes de tabac classique", conclut mardi le Conseil supérieur de la Santé (CSS) dans un nouveau rapport, publié sept ans après son dernier avis en la matière. Toutefois, le Conseil plaide pour un contrôle plus strict de la sécurité des arômes et des ingrédients existants dans les e-liquides, dont les effets en cas d'inhalation sont insuffisamment connus à ce stade.

À l'heure actuelle, plus de 1.800 substances sont disponibles sur le marché. Or, si ces arômes sont généralement autorisés dans les produits alimentaires, leurs effets e n cas d'inhalation ne sont pas suffisamment connus, relève le CSS, qui considère dès lors "inacceptable" que de tels produits puissent être commercialisés.

Le Conseil recommande donc, d'une part, de ne plus autoriser de nouveaux ingrédients sur le marché, et, d'autre part, d'étudier rapidement les effets par inhalation des ingrédients et e-liquides déjà en vente.

Dans le cas où des effets nocifs sont constatés, le Conseil exhorte à retirer ces ingrédients "le plus rapidement possible du marché".

Malgré ces risques, les experts du Conseil Supérieur de la Santé sont unanimes pour dire que l'e-cigarette est moins nocive que les cigarettes classiques à base de tabac. Le Conseil considère donc que la cigarette électronique peut être une aide à l'arrêt complet du tabac, mais il la déconseille pour les non-fumeurs et, en particulier, pour les jeunes. Le CSS invite d'ailleurs ce public "à ne pas commencer!"

"La e-cigarette peut permettre aux fumeurs d'en tirer des avantages pour leur santé, mais uniquement s'ils abandonnent complètement la cigarette classique. Cependant, pour les ex-fumeurs qui passent complètement à la e-cigarette, certains risques demeurent", ponctue le Conseil.

Le CSS souligne encore que l'élimination progressive des cigarettes classiques à base de tabac doit rester "une priorité absolue", leur consommation pouvant occasionner des maladies cardiaques, pulmonaires et divers cancers.

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