La Société européenne de cardiologie (ESC) publie de nouvelles recommandations pour le traitement de l'hypertension artérielle et de la fibrillation auriculaire. Le seuil de début de traitement baisse pour les patients à haut risque, les personnes souffrant de diabète, d'insuffisance rénale, de maladies cardiaques connues ou présentant des facteurs de risque familiaux de maladies cardiovasculaires. C'est ce qu'écrivent certains journaux de Mediahuis.
L'objectif des nouvelles recommandations est de réduire considérablement le nombre d'accidents vasculaires cérébraux et du nombre de crises cardiaques en administrant plus tôt des médicaments aux patients à risque et en leur offrant ainsi un traitement préventif.
Le seuil à partir duquel un traitement médicamenteux doit être instauré est abaissé de 140/90 à 130/80 pour ces personnes à haut risque.
Les nouvelles recommandations reprennent les dernières avancées et préconisations scientifiques et sont utilisées comme référence par les cardiologues du monde entier pour la prise en charge des maladies cardiaques. Elles ont été présentées lors du congrès annuel de l'ESC à Londres (plus de 30.000 participants). 
Les coauteurs des recommandations relatives à l'hypertension artérielle (Dr Sofie Brouwers) et à la fibrillation auriculaire (Dr Tom De Potter) du Centre cardiaque OLV d'Alost (voir photo), respectivement, suscitent un grand intérêt au niveau international. C'est la première fois depuis 2018 que l'ESC apporte des modifications aux recommandations. 
« La définition générale de l'hypertension artérielle ne change pas. Elle reste de 140/90 ou plus », explique Sofie Brouwers dans la  Gazet van Antwerpen. « Mais chez les personnes présentant un risque cardiovasculaire accru, la valeur seuil est abaissée. Il est conseillé aux spécialistes et aux médecins généralistes de commencer le traitement chez ces patients à haut risque à partir de 120-139/70-89. » On examine d'abord si la modification du mode de vie est suffisante. Si les valeurs restent supérieures à 130/80 après trois mois, nous recommandons de commencer un traitement médicamenteux ».
L'ajustement des recommandations fait suite à l'accumulation de preuves montrant que l'hypertension artérielle contribue fortement au risque d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde. « Cela peut sauver de nombreuses vies et des années de vie en bonne santé », souligne le Dr Brouwers. Les mesures préventives permettent également de réaliser des économies sur le budget des soins de santé. « Il est beaucoup plus rentable de traiter quelqu'un contre l'hypertension pendant 20 ans que de ne pas le faire et de devoir l'hospitaliser pour un accident vasculaire cérébral.
Selon Sofie Brouwers, les recommandations seront bientôt distribuées aux spécialistes et aux médecins généralistes. Cela s'est déjà fait en partie l'année dernière grâce à un avis de la European Society of Hypertension (ESH).